L’Assurance Maladie a enregistré 539 833 accidents du travail en 2020. Ce chiffre reste élevé, malgré une baisse de 18 % sur un an, essentiellement due au ralentissement de l’économie pendant la pandémie. Réduire les risques professionnels reste une priorité pour de nombreux dirigeants d’entreprises.
Et si les nouvelles technologies pouvaient les y aider ? De la Réalité virtuelle (RV) aux cobots, en passant par les exosquelettes, découvrez une série d’outils capables d’améliorer la sécurité et les conditions de travail de vos collaborateurs.
Selon une étude de l’INRS, les machines seraient responsables de 10 à 15 % des accidents du travail entraînant un arrêt supérieur ou égal à 4 jours. La Réalité virtuelle représente un moyen de mieux prévenir les risques, notamment dans des environnements techniques et industriels (usines, entrepôts, chaînes de production…).
Dans l’univers de l’entreprise, la Réalité virtuelle peut constituer un formidable outil de prévention des risques professionnels, notamment lorsqu’elle est utilisée dans le cadre de la prise d’un poste d’un nouveau collaborateur.
Muni d’un casque, ce dernier peut suivre des formations incluant des reproductions de mises en situation hyper-réalistes et :
L'intérêt de la Réalité virtuelle pour la sensibilisation aux risques professionnels ne se limite pas à la prise de fonction d’un nouveau salarié. Elle constitue également un outil intéressant pour tester et mettre à jour régulièrement les connaissances de vos équipes.
L’un des principaux avantages de la Réalité virtuelle est sa capacité à favoriser la rétention d’information. Un an après une formation basée sur un outil de RV, l’apprenant aurait retenu 80 % de l’information délivrée, contre seulement 20 % une semaine après une formation traditionnelle .
Outre ses mises en situation réelles sans exposition au danger, la RV permet également :
In fine, la Réalité virtuelle réunit de nombreux atouts pour réduire l’accidentologie et améliorer la santé des travailleurs.
La robotique collaborative (ou cobotique) se développe dans l’industrie depuis une vingtaine d’années. Elle repose sur l’interaction entre un collaborateur et un robot (le cobot) qui l’assiste dans la réalisation de certaines tâches afin d’améliorer ses conditions de travail.
La cobotique collaborative se divise en 3 grandes familles :
● les cobots pilotés par un collaborateur situé à proximité immédiate ;
● les cobots commandés à distance ;
● les exosquelettes, des structures électromécaniques externes prenant la forme d’appareils portatifs revêtus par le collaborateur pour l’assister pendant l’effort.
Si chaque type de cobot possède ses particularités, tous se révèlent utiles aux salariés devant accomplir des efforts physiques importants et potentiellement néfastes pour la santé de leurs membres supérieurs et inférieurs et de leur dos.
En assistant les collaborateurs dans la réalisation de tâches pénibles, fatigantes et dangereuses, la robotique collaborative offre une solution bénéfique pour l’employeur, comme pour le salarié et contribue à :
● Prévenir les risques professionnels causés par le port de charges lourdes, tels que les troubles musculo-squelettiques (TMS) ;
● Réduire la sinistralité et l’accidentologie au sein de l’entreprise ;
● Améliorer la santé et le bien-être au travail.
Si les nouvelles technologies présentent des avantages en matière de prévention et d’amélioration des conditions de travail, elles connaissent aussi quelques limites. Elles peuvent notamment générer de nouveaux risques, comme par exemple un déséquilibre ou une désadéquation musculaire des exosquelettes, néfastes à long terme pour leurs porteurs, ou l'apparition d’un sentiment d’inutilité ou de mise en concurrence avec la machine chez les salariés utilisant des cobots.
Il est donc nécessaire de choisir des technologies adaptées au contexte de votre entreprise.
Pour y parvenir, vous devez :
● Procéder à une analyse fine de votre organisation de travail, des risques auxquels sont exposés vos salariés et des enjeux de la prévention dans votre entreprise ;
● Analyser les bénéfices humains et financiers de chaque solution ;
● Favoriser son acceptation par les collaborateurs.